« Ce matin, nous sommes tous arrivés à l’école bien contents, parce qu’on va prendre une photo de la classe, qui sera pour nous un souvenir que nous allons chérir toute notre vie, comme nous l’a dit… » Elise, la remplaçante de la maîtresse.
« Et elle nous a dit de venir bien propres et bien coiffés. » (Extrait du Petit Nicolas).
Ce que nous ne savions pas, c’est qu’Isabelle était aussi en train de se pomponner pour nous rejoindre par surprise. Nous lui avons présenté Jeannine, la tortue qui a pris la pose pour la photo avec une telle lenteur que nous n’avons pas pu finir notre cours de grammaire sur le COD et le COI.
Nous avons aussi parlé de l’exposé de Yaell et Joséphine à notre vieille maîtresse qui a trouvé que c’était une belle entrée en matière pour les photos scolaires.
En cadeau, nous lui avons offert ce cliché pris avec l’appareil de Yaell.
Tel le déclic de l’argentique, les émotions surgissent : la maîtresse a pensé que nous appartenions à l’école d’autrefois et que sa présence n’aurait pas dénoté. Absolument pas, nos corps et nos visages vivant dans le temps moderne, ont pris une allure vieillotte car la photo est en noir et blanc. Mais nous sommes bel et bien énergiques, remuants et heureux à l’école du Sacré-Cœur.
En plus du flash de l’apparition de la directrice, nous avons savouré des lapins de Pâques. Nos sourires et nos promesses d’un travail assidu et appliqué n’ont pas été immortalisés. Mais ils restent en mémoire. Et on gardera de ce passage rapide une trace… photographique !
Restons tous sages comme des images !